En France la consommation de volaille est tirée par la restauration rapide au dépend des autres secteurs de l’alimentation. Ce sont les producteurs et transformateurs étrangers qui en profitent (Allemands, Néerlandais, Polonais et Brésiliens majoritairement). Ils fournissent les grandes enseignes américaines comme Burger King, KFC, MacDo.
« La hausse de la consommation nationale de volaille profite plus à l’importation qu’à la production, analyse Vincent Chatellier, ingénieur de recherche à l’Inra (Institut national de la recherche agronomique), 43 % de la volaille consommée en France est importée. » Et pour la moitié d’entre elle, c’est la restauration rapide qui la vend aux consommateurs.
Les volailles de Loué tentent de convaincre tout le secteur de reprendre la main en relançant l’industrie de transformation hexagonale et en poussant pour une baisse des importations. « Pour l’instant nous ne sommes parvenus qu’à les stabiliser car la demande augmente plus vite que nous n’avons pu fournir », a expliqué Denis Lambert, représentant des volailles de Loué à Paris en présentant ses résultat semestriels.
En novembre dernier, Aloïs Gury, un éleveur de volaille de l’Ain avait fait le buzz en alertant sur l’état du secteur. Il avait prétendu être fournisseur des cuisines de l’Elysée. Le palais présidentiel avait nié la chose mais la vidéo avait eu le temps de beaucoup circulé sur le net alors que le mouvement des gilets jaunes commençait à apparaître.
La vidéo a été filmée dans son poulailler, à Montrevel-en-Bresse, un autocollant « Bresse France » collé sur un gilet jaune, Aloïs Gury déclarait alors : « M. Macron, vous ne méritez pas de manger mes volailles, vous ne connaissez rien à l’agriculture, vous ne savez pas le boulot qu’il y a derrière. Faites quelque chose, qu’on vive normalement ».