Dimanche 16 octobre, un décret a été publié dans le Journal Officiel, afin de permettre aux opticiens d’élargir leurs prérogatives.
L’objectif de ce décret est de désengorger les cabinets d’ophtalmologues, qui sont aujourd’hui pris d’assaut et pour lesquels il faut prendre un rendez-vous plusieurs semaines à l’avance.
Pour éviter aux personnes ayant des problèmes ophtalmologiques d’attendre trop, les pouvoirs publics ont donc décidé d’autoriser les opticiens à adapter eux-mêmes les corrections optiques des lentilles. Cette mesure, qui a pris effet dès le lundi 17 octobre, est limitée au « cadre d’un renouvellement de délivrance ».
Pour que l’opticien ait le droit de réaliser les corrections, l’ordonnance doit être datée de moins de 3 ans et de moins d’un an, lorsqu’il s’agit d’un patient âgé de moins de 16 ans.
Par ailleurs, les ophtalmologues peuvent s’opposer à ces corrections réalisées sans leur aval, en rédigeant « une mention expresse sur l’ordonnance ».
Les pouvoirs des opticien ont également été renforcés concernant le changement d’une paire de lunettes, « en cas de perte ou de bris des verres correcteurs », et quand« l’urgence est constatée et en l’absence de solution médicale ». Dans ce cas, ils pourront « exceptionnellement délivrer sans ordonnance médicale » les lunettes.
Le décret rappelle aux opticiens que ces nouveaux pouvoirs impliquent de nouvelles responsabilités. Dont celle de se concerter avec les médecins de leurs patients. Dès qu’ils changeront des lunettes ou des lentilles, les opticiens devront le préciser sur l’ordonnance et prévenir l’ophtalmologue du patient.